Conférence en ligne en allemand avec traduction simultanée
Ce qui est indispensable devient clair lorsque ce qui est habituel ne nous est plus donné.
Pouvons-nous créer des conditions favorables à ce qui est humain, des conditions qui rendent possible ce qui est en devenir et qui respectent et protègent la dignité humaine ?
Par Constanza Kaliks, membre du comité directeur de la Société anthroposophique universelle et coresponsable de la Section d'anthroposophie générale de l’École de science de l'esprit au Goetheanum.
Le temps présent nous met devant le défi, individuel et collectif, de vivre ensemble : chacun avec l’altérité de l’autre, chacun avec l’environnement naturel, chacun avec lui-même et avec la conscience de cette réciprocité existentielle.
Pouvons-nous apprendre à comprendre l’autre à partir de cet autre lui-même ?
C'est une question posée de multiples façons par la vie, dans l’humanisme au 20e siècle et à notre époque. Cette question représente un grand retournement pour la compréhension de l’individu et elle se pose comme un défi quotidien, partout dans le monde et en chaque lieu.
Si je comprends que l’être humain est un être de lien, de réciprocité, de rencontre avec l’autre et le monde, qui rend possible la prise de conscience de soi, alors mon action se transforme.
L’autre et le monde deviennent une question posée en permanence par ceux envers lesquels j’engage mes responsabilités, par une décision libre, par la reconnaissance de la question qui m’est posée à travers lui.
C'est à partir de l’autre «qui n’est pas lorsque je ne suis pas, l’autre qui me donne ma pleine existence», comme l’écrit le poète mexicain Octavio Paz (1), que la réalité se pose de façon nouvelle. Penser cette réalité nous est posé comme une tâche, et cela a indubitablement des conséquences dans tous les domaines de l’activité humaine.
Pour l’éducation de ceux qui entrent dans le monde, ces questions sont existentielles ; elles défient l’ensemble de la société. Quelles sont les conditions qui rendent possible une existence humaine digne pour chacun, lui qui représente pour le monde une nouvelle altérité grâce à laquelle il peut se transformer et devenir neuf ?
Ces questions seront abordées dans la conférence. L’image de l’être humain de Rudolf Steiner, la pensée de différents auteurs comme Emmanuel Levinas, Martin Buber, Paulo Freire constitueront le cadre de cette présentation.
(1) Octavio Paz, in Piedra de Sol, 1957 : « los otros que no son si yo no existo, los otros que me dan plena existencia »
Participation : 5 €