L’Université Libre

L’Université libre ou « École de science l’esprit » veut être le lieu de la recherche anthroposophique et de sa diffusion à travers ses sections spécialisées.

Locaux des Sections de sciences naturelles et d’agriculture, à Dornach (CH), au Goetheanum.

Locaux des Sections de sciences naturelles et d’agriculture, à Dornach (CH), au Goetheanum.

Dès la construction du premier Goetheanum, débutée en 1913, sa vocation était de devenir une Université libre de science de l’esprit (Freie Hochschule für Geisteswissenshcaft). Lorsque ses activités commencèrent, dans les années suivant la première Guerre mondiale, des colloques spécialisés ainsi que des grands congrès universitaires furent organisés, rassemblant de nombreux intervenants sur les thèmes les plus divers. En 1924, lors de la fondation de la Société anthroposophique générale, cette Université libre fut inscrite dans ses statuts comme le projet central de cette société. La mission de cette Université libre est de cultiver la recherche anthroposophique, en tant que science de l’esprit, science parfois aussi appelée « goethéanisme ». Les activités de l’Université libre sont généralement publiques, parfois réservées à un public de professionnels. Un travail d’étude et de partage est cultivé de manière variée au sein de la Société anthroposophique. Un travail méditatif, basé sur une approche « imaginative » est réalisé au sein de la première Classe. Celle-ci est réservée aux membres qui, disposant d’une certaine expérience, en ont fait la demande. Bien qu’il n’y ait pas de normes rigides, il est généralement considéré que deux ans d’étude et de partage au sein de la Société anthroposophique sont nécessaires pour acquérir l’expérience requise à la participation au travail méditatif de la Classe.

Activités de l’école

L’Université libre organise des congrès, des rencontres, des séminaires, des colloques, des cours, ainsi que de multiples projets artistiques ou culturels, et développe aussi des organes communication et de publication. Le Goetheanum constitue le centre mondial de ses activités et offre un contexte privilégié où des responsables peuvent s’y consacrer à plein temps avec des moyens à leur disposition. L’Université libre a aussi pour vocation de se développer dans le monde entier, en synergie avec le Goetheanum, pour que la recherche anthroposophique et sa diffusion puissent se faire en tout lieu où elle est souhaitée. Cette Université libre est actuellement constituée de onze sections :

  • Anthroposophie générale

  • Mathématiques et astronomie

  • Sciences naturelles

  • Agriculture

  • Arts plastiques

  • Arts de la parole et de la musique

  • Belles-Lettres

  • Jeunesse

  • Pédagogie

  • Sciences sociales

  • Médecine

Plus d’information sur les sections sur le site du Goetheanum >

Cours donné lors d’un congrès de la section Pédagogique.

Participer au travail de l’Université

De grands congrès, colloques, séminaires sur les thèmes les plus variées sont organisés tout au long de l’année. Toute personne peut participer au travail de l’Université libre en se joignant à des événements et rencontres, ou en prenant contact avec les responsables.

Devenir membre DE la Classe

Pour ceux qui souhaitent s’engager plus avant dans le travail de recherche et la prise de responsabilité, il est possible de devenir membre de la Société anthroposophique. La Société forme la trame humaine qui porte l’Université libre. Les membres de la Société peuvent, après un certain et temps et s’ils en font la demande, devenir membre de la Classe. Cette dernière répond à un besoin d’approfondissement méditatif dans un contexte social consacré à cela. En plus d’une bonne connaissance de la méthode anthroposophique, les conditions d’entrée dans la Classe reposent sur un triple engagement dont chacun est responsable vis-à-vis de lui-même :

  • Pratiquer la méthode de développement intérieur de l’anthroposophie, de manière libre, par l’étude, la méditation et l’exercice.

  • Travailler de manière constructive avec les autres membres de l’Université même lorsque des divergences surviennent.

  • Représenter l’anthroposophie publiquement, chacun à sa manière, et contribuer à son évolution innovante dans la culture contemporaine.

Un cercle de travail

Comme base de travail méditatif, Rudolf Steiner proposa une série de strophes mantriques (versets méditatifs) aux cours de 19 leçons données dans le cadre de la section d’anthroposophie générale, durant la dernière année de sa vie. Ces leçons forment le premier matériel de travail de la Classe. Elles portent sur le développement intérieur de l’être humain présenté sous forme de situations imagées.

Ces strophes méditatives sont considérées comme indissociables de l’organisme social et humain de la Classe et destinées exclusivement à ce cadre de travail. C’est pourquoi, pendant de nombreuses années, elles n’ont pas fait l’objet d’une diffusion publique : ces strophes méditatives étaient réservées aux membres de la Classe. À partir de 1975, les premières éditions publiques ont vu le jour et elles sont maintenant proposées par plusieurs éditeurs, aussi en langue française. Du point de vue de la Société anthroposophique, ces strophes restent cependant le matériel réservé au travail de la Classe, l’essentiel étant la substance vivante qui se tisse entre les membres par la parole, la conversation, l’écoute.

La liberté comme principe

Un être humain « libre » est un être humain qui sait aussi « laisser libre » son prochain. Tout le travail de l’Université est basé sur la liberté individuelle et le respect de l’autre : jamais aucune contrainte d’aucune nature n’est imposée. L’anthroposophie, en tant que développement spirituel, permet de développer toujours davantage le respect pour l’originalité de chaque individu. Une spiritualité moderne ne tolère pas de relation de subordination. Elle s’élève aussi contre toute discrimination entre les êtres humains. Les rapports humains qui se développent dans le contexte du développement spirituel doivent être marqués du sceau de l’amitié et de la fraternité. Bien qu’il existe des domaines concrets de responsabilité qu’il convient de respecter dans l’organisation du travail, les structures sociales se forment sur la base de l’initiative et de la reconnaissance mutuelle.