VOEUX 2022
temps d’arrêt
Sur nos calendriers, le solstice d’hiver est indiqué à une date bien précise, le 21 décembre. Il s’agit du jour où la nuit est la plus longue. Comme dans le balancement d’un pendule qui arrive à l’extrémité de sa course, nous pouvons le ressentir comme un temps d’arrêt. Un temps d’arrêt dans la nuit du cosmos. Chacun peut ressentir que cette suspension ne se limite pas à une seule journée. C’est une ambiance qui résonne durant cette période des Nuits Saintes, de Noël à l’épiphanie.
gestation
Un temps de répit pour s’extraire un tant soit peu de la vie active, des distractions festives ou de la frénésie commerciale, qui nous permet de vivre ces quelques journées comme un entre-deux, une suspension de la course du temps. Dans cet espace, comme une parenthèse, l’attente : fin d’une année et espoirs d’une nouvelle, d’ores et déjà en gestation. Une mise au monde qui s’accompagne d’un curieux mélange de joie et d’appréhension. Qui est-il, celui qui vient au monde ? ... A l’aube de l’année nouvelle, la naissance peut-elle avoir lieu ailleurs qu’en nous-même ? Les chemins de la connaissance de soi nous permettent de discerner et fortifier ce qui n’est pas encore advenu en nous-même.
reconnaissance
Toutefois, la recherche anthroposophique nous indique qu’à ce moment de retour sur soi se profile un nouveau mystère : la révélation ne dépend pas que de nous, mais aussi de l’Autre. Chaque rencontre humaine nous invite à une reconnaissance, elle nous encourage à pratiquer l’éveil à l’autre en tant qu’être d’esprit, de la même manière que nous sommes nous-même dépendants de la perception des autres. Là travaille le levain pour le monde de demain.
réciprocité
Dans cette entreprise joyeuse, le comité de la Société anthroposophique en France souhaite à tous et à chacun de pouvoir vivre au cours de cette nouvelle année, autant que cela pourra se faire, de telles rencontres dans la réciprocité.
René Becker, Praxède Dahan, Henri Mendaille, Alain Tessier