Faust 1 et 2 sur un week-end : neuf heures de spectacle avec traduction simultanée en français.
«Du moment que tu as confiance en toi, tu sais vivre». C'est la promesse de Méphisto, et, plus que la potion de la sorcière que Faust boira ensuite, c'est ce « oui » à soi-même qui rajeunit, qui ouvre la porte du monde, la porte de l'amour. C'est ainsi que commence le plus grand poème théâtral de langue allemande. Il entraîne Faust dans deux voyages infinis : au cœur de son âme et « jusqu'aux étoiles ». Pour quoi faire ? Pour accomplir cette enseignement, cette mission d'être maître et professeur de soi-même, pour boire jusqu'à la lie la véritable potion magique : la potion de la liberté.
La pandémie et la guerre ont bouleversé nos vies, que l'on croyait pourtant si sûres. De toutes parts et sans cesse, on pouvait entendre cette leçon faustienne d'apprendre à suivre notre propre boussole. Depuis des milliers d'années, nous nous racontons des histoires, des légendes, des contes de fées, toujours en vue de cette grande ambition : un personnage entrepend un voyage pour se trouver lui-même, pour se sauver lui-même, et nous nous sentons concernés. Nous marchons, nous ressentons, nous pensons avec lui, parce que son histoire devient la nôtre. Imprégnés de mille voyages, nous voilà prêts pour l'aventure de notre propre voyage.
Neuf heures de Faust au Goetheanum nous promettent des provisions pour ce voyage, car : du moment que tu as confiance en toi, tu sais vivre !
Wolfgang Held, dramaturge