Anthroposophes et régime nazi : une étude

Cette nouvelle étude par Uwe Werner apporte des éléments précis qui se fondent sur une connaissance approfondie de l’œuvre de Steiner, des fondements éthiques de l’anthroposophie, et mentionnent de manière aussi exhaustive que possible, des faits objectifs qui parlent pour eux-mêmes.


Y a-t-il eu influences, collusions, parentés, porosité, entre l’anthroposophie de Steiner et le régime nazi ? Si ce fut le cas, dans quelle mesure peut-on affirmer que d’une part les idées de Steiner auraient-elles alimenté les conceptions racistes et pangermanistes ? Plus simplement : est-il possible de prétendre, comme certains aiment à l’avancer, que Steiner aurait contribué à fonder un système idéologique imprégné d’antisémitisme et de totalitarisme ?

Afin d’apporter des éléments tangibles permettant au lecteur de se former un jugement en toute connaissance de cause, nous sommes reconnaissants à Uwe Werner de mettre cette étude à disposition.

Uwe Werner, né a Dantzig, a suivi des études en sciences économiques. Longtemps professeur d’histoire et géographie à l’Ecole Rudolf Steiner de Paris, puis à Verrières-le-Buisson, il a dirigé le service de la documentation et archives au Goetheanum, à Dornach, de 1995 à 2011.

Il nous propose une recherche alimentée par un nombre conséquent de références : des textes, des documents, des récits ou de faits très précisément datés, vérifiables par tout un chacun. L’ensemble de cette investigation a été développée avec son souci méthodologique de l’historien qui énonce les événements sans y apposer des spéculations. Les situations humaines sont ici décrites, dans toutes leurs complexités et parfois leurs paradoxes ou même les ambiguïtés que génère un contexte pervers, contrairement aux études de Peter Staudenmeier dont on trouvera en page 63 la critique méthodologique.

Considérant les tiraillements sans cesse en mouvement entre les consciences individuelles et les systèmes, qu’ils soient idéologiques, politiques, sociétaux, ce document nous ramène parfois à des questions terriblement actuelles.

Il apparaît que nous sommes toujours, en cette première partie du 21e siècle, aux prises avec de tels enjeux. Les issues sont toujours incertaines quant à l’épanouissement d’une vie de l’esprit, sous toutes ses formes mais toujours sous le signe de la liberté.

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