Société anthroposophique en France

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Publication de documents internes

Une récente publication sur Internet désigne l’anthroposophie et révèle la nature malveillante de cet intérêt chez certains.

Le collectif CHANOLOGY FRANCE qui se donne pour tâche de « recenser, analyser et lutter contre les abus de la Scientologie et autres groupes à caractère sectaire », a publié sans autorisation les Bulletins internes de la Société Anthroposophique en France de 1979 à 1985 sous la signature anonyme « benjaltf4 ».

Nous ne pouvons que considérer avec intérêt cette publicité, et finalement nous en réjouir : cette recherche d’une révélation sensationnelle ne produira que l’effet d’un pétard mouillé : la recherche de la transparence s’inscrit dans nos principes et nos valeurs !

En effet, le caractère public de l’anthroposophie fait partie de ses fondamentaux depuis son origine ; de même que les sociétés anthroposophiques de tous pays ont été fondées sur les principes de transparence et d’ouverture.

Au début du XXe siècle, outre les publications de ses écrits et de ses conférences sténographiées, Rudolf STEINER a contribué à la fondation d’une institution résolument publique, la Société anthroposophique universelle.

Voici deux extraits des statuts fondateurs, de 1924 et toujours en vigueur :

Article 4 : La Société anthroposophique n’est pas une société secrète ; elle est au contraire absolument publique. ….

Article 8 : Toutes les publications de la Société seront communiquées au même titre que celles d’autres sociétés publiques**. A cet égard, les publications de l’Ecole de science de l’esprit elles-mêmes ne feront pas exception…
**Les conditions pour accéder à la discipline de la science de l’esprit ont été elles aussi décrites publiquement et continueront d’être publiées.

Depuis des années, nos assemblées générales sont ouvertes à qui veut y assister.

Depuis longtemps, le Goetheanum et les Sociétés en Allemagne et en Suisse émettent publiquement leurs bulletins de liaison (Mitteilungen) avec les membres.

Dans chaque numéro de nos documents, on découvre deux mentions :
« Ce bulletin est destiné aux membres… » et « Les contributions sont publiées sous la responsabilité de leurs auteurs ».

On peut imaginer qu’il soit plus excitant pour des justiciers zélés d’utiliser des procédés sophistiqués pour accéder en France à de tels documents.

Pourtant, ceux-ci se trouvent depuis toujours et sans condition à la gracieuse disposition de tout visiteur qui vient en faire la demande… (voir la mention Bibliothèque de la SAF : sur place, consultation gratuite des livres et documents ainsi que des différents outils de recherche…).

Des exemplaires des récents numéros des « Nouvelles » sont offerts dans notre hall d’entrée. Depuis longtemps déjà, et à maintes reprises, des membres, anciens membres ou autres visiteurs utilisent des copies papier de ces publications pour servir des intérêts divers, parfois polémiques.

Nous accueillons volontiers les débats contradictoires. Pour ceux qui peuvent manipuler les outils d’Internet avec pertinence, nous disposons sur notre site d’un formulaire de contact.

Chacun est bien libre de réaliser ses commentaires sous sa seule responsabilité, Cependant, nous sommes pour le moins sceptiques sur le sérieux et la démarche de personnes qui se disent engagées dans le combat pour la transparence, mais jugent nécessaires, sans doute par penchant pour les parfums de scandale, d’user de masques et de pseudonymes !

Ils ont la prétention de dévoiler des documents qui : « permettent de juger dans leur ensemble de la tonalité religieuse de l’anthroposophie, présentée pourtant à l’extérieur par les adeptes comme une démarche rigoureuse et scientifique. »

Manifestement ces personnes n’ont toujours pas compris que l’anthroposophie est un mouvement de la pensée, une philosophie générale. Il est vrai qu’il faut pour comprendre l’anthroposophie faire un effort de la pensée équivalent à celui-ci nécessaire pour comprendre Aristote ou Thomas d’Aquin.

Ces chevaliers blancs ont la prétention de croire qu’ « Ensuite, ces documents permettront au public de mieux cerner le double langage des anthroposophes en mesurant l’écart entre ce qu’ils écrivent en interne et ce qu’ils disent en externe (au public) ».

Or, lesdits « anthroposophes » (concept qui resterait à définir…) n’ont pas de double langage. Mais comme ils respectent la liberté de pensée de chacun, ils évitent d’asséner leurs idées aux autres et engagés dans des recherches sincères, ouvrent les réflexions, s’efforçant de distinguer entre hypothèses et vérités établies.

Nos guerriers de la transparence affirment que : « … ces documents permettront de surveiller les mouvements des membres et de savoir qui est officiellement anthroposophe.
Ainsi, Charles le Goff, enseignant à l’école de Verrières-le-Buisson pendant un an alors qu’il tenait des propos racistes et délirants sur sa chaîne YouTube a pu être identifié comme membre actif de la Société Anthroposophique en France grâce à la consultation des Nouvelles. »

Leur surveillance vigilante a manifestement ignoré que l’adhésion de ce monsieur Le Goff n’a été qu’éphémère. Celui-ci n’a jamais fréquenté nos activités pendant sa seule année, et il a été radié par nous dès le constat des vidéos évoquées !
Ajoutons que d’autres cas similaires ont déjà existé, aboutissant à des exclusions motivées. Les multiples contextes où l’anthroposophie est cultivée démontrent qu’on y est bien loin d’une vision unitaire et dogmatique. Néanmoins, quand des personnes portent une responsabilité reconnue envers l’anthroposophie, on constatera que leur préoccupation première est de cultiver et préserver les valeurs universelles de l’humanisme, la morale, l’éthique, le progrès.

Le lecteur attentif ne trouvera dans ces documents ni racisme, ni hiérarchie des personnes et groupes, ni homogénéité des points de vue ou encore stratégies prosélytes. Au contraire : un souci constant de soutenir l’humain, de le protéger, de rechercher le dialogue et le respect des points de vue. Ce lecteur aura les moyens d’apprendre que 30 ou 40 ans avant que ces débats n’émergent dans l’espace public, les anthroposophes parlaient déjà de banque éthique, de questions de civilisation aujourd’hui brûlantes et de protection de la nature, etc. !

Cela dit, la publication non-autorisée nous amène à rappeler et à observer que :

  • Comme toute association, nous sommes redevables à nos adhérents de leur garantir les droits fondamentaux concernant la vie privée.

  • Nos listes et nos fichiers sont soumis aux RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données).

  • Nous voulons nous référer sans entorses aux lois qui garantissent dans notre pays les droits et les libertés des associations.

  • Que penser, enfin, des procédés voyous qui, dans l’anonymat, en dépit des garanties que donne le droit commun, s’arrogent le pouvoir et le droit de surveiller associations et individus ?

  • Quelle serait la vraie nature d’une telle police, autoproclamée, des idées et des libertés ?

Nous avons donc porté un signalement aux autorités compétentes.

Quelles sont désormais nos dispositions pour l’avenir de nos publications dites « internes » ?

En France, le travail est entrepris depuis des mois pour mettre à la disposition des membres l’intégralité des bulletins de liaison. L’accès restreint, pour le moment réservé aux membres n’a pas pour but de cultiver le secret, mais de s’assurer que ce sont bien les destinataires de ce bulletins qui les reçoivent effectivement. C’est un choix légitime pour toute association que d’offrir des facilités à ses adhérents pour travailler et échanger.

Nous voulons continuer à offrir aux adhérents un espace d’expression garanti sous le signe de la confiance, de la convivialité et de la liberté. Face à cette volonté d’éthique, les procédés malhonnêtes de voyeurisme ne révèleront jamais rien d’autre que la bassesse et la bêtise de leurs auteurs.

L’anthroposophie n’a rien à dissimuler, nous voulons depuis toujours que tout soit public et transparent. Alors, quand l’anthroposophie peut être diffusée ou portée à la connaissance de nouvelles personnes, nous ne pouvons que nous en réjouir.

Pour la Société anthroposophique, la base de la relation humaine reste primordiale, assumée au travers des présences, des noms, des visages. C’est ainsi exposés que nous cultivons notre présence dans le monde.